Pour ce que je connais (de mémoire, il faudrait vérifier) : l'interdiction d'introduction ne concerne que les milieux conformes (ici cours d'eau de première catégorie où la qualité de l'eau et la morphologie, le fond (substrat) permettent à la truite fario (espèce de référence) de se reproduire, de se nourrir, d'avoir une croissance normale, de rejoindre éventuellement les zones de frayère(libre circulation).
Il peut aussi y avoir des contextes cyprinicoles conformes (c'est alors, bien que ce ne soit pas un cyprinidé mais un ésocidé le brochet l'espèce de référence)en deuxième catégorie.
Le milieu peut être classé conforme, perturbé ou dégradé, avec, dans ces deux derniers cas, des directives (liste d'opérations à réaliser) pour retrouver le fameux "bon état écologique" imposé pour 2015 par la DCE, repris par la LEMA puis dans les SAGE.
C'est assez complexe car pour que qu'un cours d'eau soit déclaré conforme, il suffit que 80 % seulement le soit réellement. Chaque département, chaque cours d'eau, chaque secteur peut constituer un cas particulier. C'est pourquoi il existe les SDPG et les PDPG qui commencent par un vaste état des lieux masse d'eau par masse d'eau au niveau des départements. Il faut que chaque AAPPMA mouille le maillot pour défendre ses intérêts, réunions des SAGE, Natura 2000 et autres comprises.
Certains, départements comme le Pas-de-Calais ont la totalité de leur réseau de première catégorie soit en perturbé, soit en dégradé, d'autres ont quasiment l'ensemble déclaré conforme. A l'échelle du bassin versant de l'Elorn, si ce n'est quelques obstacles à la migrations comme le barrage du Drennec, tout est conforme et on ne remet rien en aval du barrage depuis les années 1970, par contre l'AAPPMA voisine a souvent lâché des farios d'origine douteuse (30 cm, les bêtes pour faire de la carte !) sur ses parcours déclarés conformes.
Pour répondre à la question de Mounge, mon avis, il n'engage que moi : Quand un ensemble lac ou lacs avec son réseau de ruisseaux correspond à la définition du contexte conforme, plus de lâchés
cependant, il appartiendra aux AAPPMA et aux fédé de faire valoir via les PDPG le caractère particulier de la haute montagne.
Par exemple, en contexte perturbé, il sera peut être utile de recalibrer un morceau de ruisseau piétiné par les vaches et les chevaux et d'en interdire l'accès (clôture), d'aménager des abreuvoirs, des dispositifs de franchissement pour favoriser la libre circulation des truites quand c'est possible... voir en contexte non conforme d'autoriser des lâchés de différentes espèces pour maintenir une activité de pêche, ou de ne rien autoriser pour laisser la nature retrouver ses droits...
Quelques PDPG peuvent être trouvés sur Internet.
je vais essayer de répondre à Jos qui demandait :
Citation :
-est ce que cette "directive" ou nouvelle reglementation d'interdiction de deversement de poissons surdensitaires sur milieu conforme , est valable pour toutes les especes de salmonidés ??..... est ce que dans un lac avec tributaire sain ou dans une riviere conforme , il n'y aura donc aucun deversement de salmonidés comme l'A.E.C ou le S.D.F ?? ....... ou seule la fario d'elevage est concernée par ce type d'interdiction de deversement ??
-qui et comment seront controlés les deversements effectués par les aappma possedant une pisciculture ??? .... il s'agit là "de déversements-sauvage " comme il s'en produit regulierement ....
-qui et comment seront controlés les alevinages-sauvage (alevins 4/7cm) effectués par certaines aappma malgré les précisions des fédés + etudes scientifiques a l'appui de l'inéfficacité de ce genre de chose .... ....... mais peut-etre ces alevinages là ne sont pas concernés par cette décision ??? icon_rolleyes.gif
-quand est-il des boites vibert et autres merdouilles du genre ??? ces boites a oeufs sont elles aussi concernées par la nouvelle reglementation de 2010 ?????????
1 . Je crois qu'il faut désigner une espèce cible. Normalement la fario en première catégorie. Si milieu conforme, on ne lâche rien. Je sais pas si un autre salmonidé peut être pris en compte (il faudrait faire des recherches)
2. AAPPMA avec pisciculture : c'est notre cas (AAPPMA de l'Elorn pour tacons et TAC, voir farios souche Haute Elorn (origine des oeufs : truites farios du lac qui remontent dans le ruisseau du Mougau)si pollution ou problème) Ces petites piscicultures parfaitement officielles font l'objet d'autorisations préfectorales et de normes sanitaires, de contrôles.
Elles correspondent à des objectifs clairement affichés : compensation de perte de frayères de saumons au dessus du barrage du Drennec 10 000 tacons/an), TAC pour le tourisme pêche au Drennec (3000 à 6000), école de pêche, pass'
port loisirs ou animations diverses sur des étangs isolés réservés aux enfants (moins de 14 ans), farios pour compenser pollution ponctuelle (de plus en plus rare) d'une tête de ruisseau coupée du reste du réseau ou soutien de la population du lac du Drennec qui prend un pète à chaque vidange décennale.
Sauf preuve scientifique de leur nuisance, il ne me semble pas utile de voir disparaître une de ces installations. Encore une fois, le cadre est bien fixé : gestion patrimoniale absolue
sauf les cas particuliers cités.
3. Les déversements sauvages sont de toute façon interdits par la loi (risques sanitaires importants, voir très importants, problème de la préservation des souches locales, de la compétition alimentaire, risque de voir des conclusions de tests scientifiques faussées ...)
4. Contrôle des alevinages... Milieu conforme = INTERDIT. Ce sera à l'ONEMA ou à la fédé de voir...
5. pas de réponse, cependant, les boites Vibert ou autre dispositif me semble constituer un apport de poisson exogène ne correspondant pas à l'esprit du texte : milieu conforme = gestion patrimoniale. De plus, si tout le monde triche, aucune conclusion ou erronée ne pourra être tirée sur la gestion patrimoniale, ce serait dommage
Dernière modification par SPO: 19 fév 2009 - 00:09_________________
On a les poissons qu'on mérite...