Citation :
Si j'ai bien compris vous relachez des saumons nés en pisciculture pour qu'ils viennent repeupler les cours d'eau bretons alors.
Non Romain, j'explique.
Notre petite pisciculture du Quinquis a été créée uniquement pour combler la perte de surface de frayères liée à la construction du barrage du Drennec sur la haute Elorn. Ce sont les scientifiques qui ont établi que la perte en smolts près à descendre était de 10 000 individus et c'est en gros ce que nous produisons. Il y a des années où on a des pépins sur notre pisci : acte de malveillance ou chute accidentelle d'un arbre après une tempête. D'autres ou la collecte d'oeufs est un peu supérieure à ce qui est prévue.
Ils sont relâchés au stade de prés-molts, c'est à dire qu'ils commencent à blanchir et sont quasiment près à descendre vers la mer.
Les cormorans se régalent, sans doute les rares loutres et sans doute les bars en estuaire... Mais comme indiqué, malgré cela, le taux de retour est parfois très bon.
Cette démarche ne concerne que l'Elorn. La fédé a une grosse pisci qui elle est chargée des autres cours d'eau bretons, en particulier l'Aulne au gros potentiel mais abimée par les barrages et les pollutions.
Je le répète, l'AAPPMA défend une politique de gestion patrimoniale qui comporte de très rares dérogations : saumons liée au barrage du Drennec (arrêté préfectoral) et plans d'eau, en particulier le Drennec (gestion commune avec la fédé) avec des lâchés de TAC de différentes tailles tout en donnant un petit coup de main aux farios de souche car, comme le montre les suivis de la trappe de comptage du Mougau, un des affluents du lac avec l'Elorn, elles prennent un gros pet à chaque vidange décennale.
Il nous arrive aussi d'avoir à repeupler ruisseaux sur des secteurs touchés par des pollutions où on est pas certains que la libre circulation des truites se fasse bien (blocages liés aux buses sous les routes).
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On a les poissons qu'on mérite...