Et oui... la loche, franche ou de rivière (elles sont différentes) est en train de disparaitre.
En effet, ce poisson de gaminots en culottes courtes, se pêchait (à l'imparfait donc) avec une fourchette chez les sauvages comme Jos,
et à la rrraspe ou rrraspaille (qui signifie racler le sol, c'est à dire en raclant le fond avec un triple) chez les plus civilisés.
Il y en avait dans la rivière Aude et même dans l'Agly chez les catalans.
Ce poisson dont la taille n'excède guère les 15cm n'a que peu d'intérêt pour la pêche à la ligne, et sa valeur marchande est nulle...
Mais voila, elle n'aime pas la pollution, qu'elle soit physique ou chimique.
La loche est un poisson d'activité nocturne, le jour elle est enfouie dans le sable ou même la vase, et dès le crépuscule, elle bouge. Hélas, les coups de vannes d'EDF la nuit pour masquer la misère lui font du mal.
Elle n'aime pas non plus les pesticides, je rappelle à ce propos que la France est toujours championne d'Europe.
Frayant sur les bords de Mai à Juin dans très peu d'eau sur le sable et les racines, elle n'aime pas non plus les bottes des pêcheurs, comme le marmot truité.
Une fois de plus, c'est la dégradation de son biotope qui est responsable de sa disparition.
Et tout l'halieutisme à deux balles que l'on fera n'y changera rien. Pareil pour la truite.
Tant que l'on ne maintiendra pas physiquement la stabilité des cours d'eaux, ainsi que leur qualité chimique, pas de salut.
Pêche ou pas.
Voici pourquoi dans l'Aude, la gnaouquette (ou lòca en occitan) ne sera plus qu'un souvenir pour les plus anciens... et de la préhistoire pour les générations futures.
Pour le marmot truité puisque c'est le sujet, j'avais écrit un petit texte il y a quelques années. Le temps de le retrouver, et je le posterai.
Dernière modification par JFB: 4 avr 2015 - 14:19_________________
Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.