Non de dieu...
Réponse titanesquement argumentée, et d’une rigueur scientifique imparable. Mais… mais il est de bon ton, comme le disait mon vieux professeur de philosophie, qui se trouvait également être agrégé de mathématiques –preuve que les deux matières ne sont pas incompatibles- d’effectuer, après la thèse, une antithèse.
La truite a-t-elle des oreilles ? Si, comme l’a brillamment démontré Obiou, on peut considèrer qu’il s’agisse de poissons adultes, ayant donc eu l’occasion de pérenniser l’espèce. Mais nous pourrions très bien observer les individus toutes tailles confondues, depuis la résorption de la vésicule viteline appelée communément sac vitelin, jusqu’à leur mort, qu’elle fut, (pas celui du canon) de vieillesse ou causée par un quelconque prédateur, dont l’humain dois-je le rappeler, fait parti.
En effet, tout ce joyeux postulat (pour l’instant) réside dans le fait que la truite, merveilleux poisson peuplant les eaux cristallines de nos montagnes pyrénéennes, adapte essentiellement son comportement en fonction de la nourriture présente dans le milieu où elle vit.
Dès sa plus tendre enfance, le merveilleux animal ne doit pas aller crier famine chez la fourmi sa voisine, mais pas loin. La nature est dure et impitoyable. L’alevin ne peut pas aller chercher le lait au pis de sa mère, tel le bon veau 65ard fermier… il lui faut de la nourriture, mais aussi ne pas servir de nourriture. C’est ainsi que l’on voit, dans les calmes et peu profonds, nos alevins, bien à l’abri du courant, chercher pitance dans les bordures. Après quelques mois, les survivants, devenus truitelles, s’encanaillent volontiers à affronter un peu le courant. On peut parfois les observer en train d’attaquer l’opportunité d’une éclosion, et même parfois faire l’apprentissage pour retourner les galets afin de goûter aux succulents vers d’eau, bien cachés dessous.
Nous savons tous que c’est en sciant que Léonard devint scie, et c’est en bouffant que truitelle devint truite. Celle-ci s’adapte parfaitement au milieu en se mettant, depuis sa position stratégique, bien à l’abri du courant, mais pouvant à tout moment fondre sur une proie repérée. Suivant la nourriture proposée ainsi que sa faculté à la consommer, la croissance de notre magnifique poisson peut-être stupéfiante. En effet, si une fario de torrent d’altitude peine à dépasser les 23cm à 5 ans, une autre de ses consœurs du même âge peut facilement dépasser les 50cm dans le
gave d’Oloron, par exemple. Cette dernière sera alors essentiellement carnivore. Sa nourriture quasi essentiellement composée de petits poissons, vairons, chabots, et même de sa progéniture. Et ce jusqu’à sa mort.
Il est donc clairement établi que durant toute sa vie, la truite, quel que soit son âge et le milieu dans lequel elle vit, cherche de la nourriture, nécessaire à sa survie et à la satisfaction de son estomac.
Nous pouvons alors nous référer au vieil adage qui indique que « ventre affamé n’a pas d’oreilles. »
Il est donc également démontré scientifiquement que les truites n’ont pas d’oreilles…
Je vous remercie également de votre attention.
P.S. Merci Obiou pour ta belle dose de connerie. Par les temps qui courent, putain que ça fait bien...
Dernière modification par JFB: 19 jan 2015 - 15:49_________________
Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.