Il est exact que les pratiquants des sports d'eaux vives ne paient de redevance pour la préservation des milieux aquatiques, contrairement aux pêcheurs.
Mais leur faire payer une cotisation n'arrangera pas les dégâts qu'ils causent en détruisant les frayères, et les larves microscopiques qui tapissent les rochers. Ce n'est pas l'argent qui réparera ça. Tout l'or du monde ne peut réparer les dégâts causés par l'humain envers la nature. Pollueur payeur d'accord car il faut sanctionner, mais quand le mal est fait c'est trop tard. Les alevins de bassines ne remplaceront jamais ceux nés en rivière, quand à la flore et aux insectes...
A part à Lourdes, l'argent n'a jamais fait de miracle !
J'ai ramené ma fraise il fut un temps contre les canoés et autres... On m'a aimablement répondu que nous pêcheurs, (surtout les moucheurs) pataugions joyeusement pendant des heures dans le lit des rivières, et que faire payer une taxe aux pratiquants des sports d'eaux vives ne les empêcherait pas de continuer à faire des dégâts, puisque les pêcheurs qui paient le font.
J'ai aussi proposé d'interdire de mettre les pieds dans la baille jusqu'à la fin avril, afin de protéger les alevins. On m'a rit au nez, alors que chez SPO, c'est depuis quelques temps monnaie courante !
Certains proposent aussi d'aménager des horaires pour ces activités, mais idem pour les dégâts...
Comme tu l'as souvent écrit dans ces colonnes, fab, il faut savoir ce que l'on veut.
J'ai parcouru les articles de Teyssie, et si ce qu'il annonce dans les Alpes est exact (ce dont je ne doute nullement), il faut interdire. Donc, interdiction d'aller dans l'eau en 1ere catégorie avec une embarcation, avec des bottes, et d'y prendre un bain.
Personnellement ça ne me dérange pas, au contraire ! Quand un poste n'est plus à
portée de ma canne (au delà de 10-12m) la pêche à la jumelle n'étant pas mon fort, je traverse par un gué ou par un pont, très rarement dans l'eau.
Car je suis bien d'accord avec toi, mousse, galets, sable, rocs, branches et racines abritent une faune et une flore indispensables à l'équilibre des cours d'eau et des lacs. Ce milieu est fragile, et beaucoup de pêcheurs ne pensent que "poisson" et pas "nature", se foutant pas mal des larves microscopiques qui jouent un rôle de filtrage et d'épuration de l'eau. Quand aux pratiquants des sports d'eaux vives, c'est le cadet de leurs soucis...
Je partage aussi ton avis sur "les insectes qui sont des bio-indicateurs absolument fantastiques sur la qualité et l'évolution de notre environnement". Mais je manque encore beaucoup de connaissances sur ce monde trop mal connu et passionnant.
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Jeff
Dame fario : Si tu ne finis pas dans les temps, tu finiras dans le lac.